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Au delà des colonnes
26 mai 2005

Les Amazonéoliènes (2)

.

Ulysse, Précédée de la femme sans regard

Se retrouva bientôt en haut de la colline

Un palais de pierres noires, perché en promontoire

Dominait l'océan et ses crêtes salines.

.

On voyait l'ouverture d'un énorme porche

Sur le chemin escarpé brillaient mille torches

Tout semblait indiquer qu'il était attendu,

La maîtresse des lieux connaissait sa venue.

.

Une musique étrange émanait du palais

Comme le coeur géant d'un amant prisonnier

Cela battait les murs et tout l'air en vibrait:

Un appel tremblant suppliant geôlier.

.

Plus près, la porte de fer donnait sur un couloir

Dont on ne voit les murs car plongés dans le noir

Ils font en perspective comme un vaste entonnoir

Menant vers la lumière qui éclaire un boudoir.

.

Juste au seuil ,la vestale aux yeux de faïence

Laissa le courageux avancer en silence

Il arpenta le couloir aux reflets mauves

Attiré en lumière , fasciné comme un fauve.

.

Le fils de Laerte eut l'étrange sentiment

Qu'il avançait doucement dans un palais vivant

Prends garde à toi lui soufflait la sagesse!

Mais le désir de savoir poussait sa hardiesse....

.

Un hurlement déchira l'air du vestibule

Un cri long aussi pointu qu'une fibule

Pénétrant tous les pores et chaque veinule

Pour finir en cadence comme chouette qui hulule.

.

Qui êtes vous donc, demande t-il bien haut ?

Mais seule sa voix se répercute en écho...

Puis, tandis que l'entrée du boudoir se profile

Une bouche ténébreuse le mordit à la cuisse .

.

N'y va pas, dit une voix ténue comme un fil,

Fils d' Achéens , noble guerrier, divin Ulysse,

Veux tu donc ressembler à tous ces pauvres hères

Enchaînés avec moi , subissant la misère

.

D'être les esclaves de la reine Maudite?

Sais tu seulement le sors qu'elle te réservera

Une fois consommés les délices d'Aphrodite ?

Tu seras son jouet, ton désir te perdra !

.

Ulysse se baissa et fit une clarté.

Un homme à genou avait les fers aux pieds,

La longue chaîne autour du corps nu s'enroulait

Épargnant la tête et les virils objets.

.

"Laisse moi te conter notre triste destin

Avant de continuer l' obscur chemin

Qui mène vers la maîtresse de ces lieux clos."

Ulysse acquiesça à la supplique du héros ...

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Commentaires
N
Peu de temps en ce moment, juste celui d'apprécier vos beaux textes, à bientôt et bises
S
Ecoutons le triste destin de cet homme, impossible pour nous, pour moi du moins de poursuivre...<br /> Bises à tous<br /> Shakti
C
Il n'y a décidement pas de hasard :)<br /> <br /> Bonne nuit toi...
Au delà des colonnes
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