Les Amazonéoliènes (2)
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Ulysse, Précédée de la femme sans regard
Se retrouva bientôt en haut de la colline
Un palais de pierres noires, perché en promontoire
Dominait l'océan et ses crêtes salines.
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On voyait l'ouverture d'un énorme porche
Sur le chemin escarpé brillaient mille torches
Tout semblait indiquer qu'il était attendu,
La maîtresse des lieux connaissait sa venue.
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Une musique étrange émanait du palais
Comme le coeur géant d'un amant prisonnier
Cela battait les murs et tout l'air en vibrait:
Un appel tremblant suppliant geôlier.
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Plus près, la porte de fer donnait sur un couloir
Dont on ne voit les murs car plongés dans le noir
Ils font en perspective comme un vaste entonnoir
Menant vers la lumière qui éclaire un boudoir.
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Juste au seuil ,la vestale aux yeux de faïence
Laissa le courageux avancer en silence
Il arpenta le couloir aux reflets mauves
Attiré en lumière , fasciné comme un fauve.
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Le fils de Laerte eut l'étrange sentiment
Qu'il avançait doucement dans un palais vivant
Prends garde à toi lui soufflait la sagesse!
Mais le désir de savoir poussait sa hardiesse....
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Un hurlement déchira l'air du vestibule
Un cri long aussi pointu qu'une fibule
Pénétrant tous les pores et chaque veinule
Pour finir en cadence comme chouette qui hulule.
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Qui êtes vous donc, demande t-il bien haut ?
Mais seule sa voix se répercute en écho...
Puis, tandis que l'entrée du boudoir se profile
Une bouche ténébreuse le mordit à la cuisse .
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N'y va pas, dit une voix ténue comme un fil,
Fils d' Achéens , noble guerrier, divin Ulysse,
Veux tu donc ressembler à tous ces pauvres hères
Enchaînés avec moi , subissant la misère
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D'être les esclaves de la reine Maudite?
Sais tu seulement le sors qu'elle te réservera
Une fois consommés les délices d'Aphrodite ?
Tu seras son jouet, ton désir te perdra !
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Ulysse se baissa et fit une clarté.
Un homme à genou avait les fers aux pieds,
La longue chaîne autour du corps nu s'enroulait
Épargnant la tête et les virils objets.
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"Laisse moi te conter notre triste destin
Avant de continuer l' obscur chemin
Qui mène vers la maîtresse de ces lieux clos."
Ulysse acquiesça à la supplique du héros ...